vendredi 17 mai 2013

L'alpha running d'un montagnard !

Comme promis et afin de rendre mon blog un peu plus interactif, j'ai décidé de vous solliciter afin de présenter à l'ensemble des lecteurs l'alpha running de l'un d'entre vous.
Je rappelle que l'exercice consiste à donner un mot et une courte explication en corrélation avec le monde du running pour chacune des 26 lettres de l'alphabet.
Le premier à s'y être collé est l'ami Gonzague. Je me suis délecté de son alpha running et le remercie. Après la courte présentation réalisée par ses bons soins, je vous livre son alphabet tel qu'il me l'a transmis. Bonne lecture... Préparez déjà le vôtre, je risque de vous le réclamer !

Gonzague MILIS, bientôt 35 ans. Papa de deux filles de 2 et 7 ans. Runner amateur depuis toujours. Assidu sur une course par an : les 10 km de Liège le premier week-end d’octobre. Temps divers entre 40 minutes et une heure, selon la forme du moment. Longtemps incapable de dépasser 15 km, faute d’entraînement. Ou alors au prix d’une souffrance infinie. Le jogging n’est alors pour moi qu’une façon de garder la forme pour pouvoir affronter ma vraie passion : la haute montagne.

Et puis la création spontanée, en juin 2012, d’un petit groupe, les Bleus de Liège, le temps d’une campagne électorale pour décompresser et découvrir notre ville d’une façon originale. La redécouverte du plaisir de courir. De nouveaux partenaires d’entraînement. De se retrouver, deux fois par semaine, à cinq, à dix…sur base d’un simple message laissé sur facebook.

Et puis le défi, entre Noël et nouvel-an 2012, d’un de mes partenaires d’entraînement : le marathon de Paris. Trois mois et 4h17 plus tard, je rentre dans la grande famille des marathoniens. Je pense que j’ai découvert mon vrai plaisir, ni trop long, ni trop intense. Une course qui se joue autant dans la tête que dans les jambes. Le début d’une grande histoire d’amour.

A comme Anapurnas, ma prochaine destination, en octobre 2013. Runner, mais aussi trailer et surtout montagnard. En fait, le jogging n’est pour moi qu’un entraînement à la montagne.

B comme Boire, boire et encore boire, le seul vrai secret pour tenir le coup sur longues distances.

C comme Compagnonnage. J’apprécie particulièrement la solidarité des runners, l’échange de conseils, l’accompagnement des débutants.

D comme Descente : la partie que j’aime le moins, mes genoux aimant très peu les chocs de la descente, je l’aborde toujours prudemment.

E comme Escaliers. Depuis longtemps, mes parcours comptent toujours une petite portion (idéalement une centaine de marches) d’escaliers. Excellent pour faire monter en pulsations et renforcer les quadriceps.

F comme frottement. L’ennemi absolu. Le problème, toujours pas résolu, d’ampoules aux pieds. Aie !

G comme Gatosport. Le bon compromis entre le ventre vide et l’énergie suffisante pour courir !

H comme Humain. Accepter les jours sans, les faiblesses, le corps qui lâche. Savoir qu’on a des limites et les dépasser.

I comme Inspiration. Précède l’expiration, bien plus importante. En situation de stress, ou de détresse respiratoire, inspirer une fois, expirer deux fois. Pour faire baisser le rythme cardiaque, inspirer 4 temps, bloquer 4 temps, expirer 4 temps, bloquer 4 temps. Recommencer

J comme le Jour J. Pas de secret, pour en profiter pleinement, évacuer toute source de stress. Utiliser du matériel et de la nourriture déjà validés. Préparer les vêtements la veille, avant de s’endormir.

K comme Kilimandjaro. Mon premier grand défi, en 2010. Ma première certitude, celle de vouloir dépasser les limites. Et d’en trouver d’autres.

L comme Liège. Ma ville, mon cœur. Je la cours au moins deux fois par semaine, et découvre qu’il n’est pas si compliqué d’y faire son terrain de jeu.

M comme Marathon, what else ? Mon premier, Paris 2013 en 4h17. Objectif 2 par an jusqu’à l’âge de la retraite. Ce qui ferait de moi un joyeux cinquantenaire. Au programme, Londres, Berlin, New York, Sydney. Les mythiques. Et aussi les discrets. J’ai encore un peu de temps.

N comme Neige. J’aime vraiment courir quand il fait froid. Que les poumons brûlent après l’effort, que le nez goutte, et que l’on plonge dans la douche brûlante.

O comme Oublier. Oublier le GPS, le cardio, le chrono. Courir juste aux sensations. Juste ce qu’il faut pour être bien. En fonction des sensations du jour. Perso, la plupart de mes sorties se font comme ça. Je sais juste que je dois faire une courte (environ 10 km / 1h) et une un peu plus longue par semaine pour entretenir la forme. Le chrono, je garde ça pour les courses le dimanche. Pour le curieux, www.openrunner.com permet de refaire le parcours, et de savoir quand même…

P comme Placement. Le running ayant de plus en plus de succès, il n’est pas rare de marcher un ou deux kilomètres le temps que le peloton se décante. Se placer à son niveau

Q comme Question. Ne pas s’en poser trop. Oser poser les bonnes. Suivre ses sensations.

R comme regard. Un enseignement du père Borlée. En cas de fatigue, porter le regard au loin plutôt que de regarder ses pieds. Et se laisser tirer par un point fixe.

S comme semelle. Essentiel pour l’amortie et les articulations fragiles. Idéalement moulées sur mesure pour corriger les petites imperfections de la nature.

T comme test à l’effort. Antécédents cardiaques lourds dans la famille, besoin de se rassurer. Une obligation pour tout sportif qui dépasse un peu ses limites. A Liège, institut Malvoz.

U comme Ultra-Trail du Mont Blanc. Mon graal, un rêve un peu fou. Sans doute inaccessible. 168 km pour 9 400 m de dénivelé positif à parcourir en moins de 46 heures.

V comme Vitesse. Bien sûr, on se fixe tous des objectifs. Mais peu importe finalement la vitesse, tant qu’on a le plaisir. Etre un finisher est toujours un exploit.

W comme Weakness. Pain is only weakness leaving the body, disent les Marines US. Mais faire gaffe quand même à écouter son corps. La douleur, c’est toujours un truc à prendre au sérieux.

X comme les ligaments croisés. A ménager, surtout après une période de pause dans l’entrainement. Dans 4 cas sur 10, les blessures du runner surviennent aux genoux. Inflammation rotulienne, syndrôme de l’essuie-glace, tendinite… Un seul conseil : échauffer avant, étirer après.

Y comme Yes. J’avoue avoir parfois la Jean-Mi attitude. Et franchir la ligne le poing serré. YESSSSSSS !


Z comme Zatopek. Le magazine, l’Urban Tour, et surtout le coureur de talent. Le seul à avoir remporté le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon au cours d'une même édition des Jeux olympiques. L’inventeur des intervalles. J’aime pas trop ça, mais faut avouer que ça marche pas mal…

2 commentaires:

  1. j'adore l'idée de cet alpha running!
    merci Gonzague de nous faire partager ta passion

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  2. O comme Oublier. Oublier le GPS, le cardio, le chrono. Courir juste aux sensations.
    J'adore, Courir c'est le seul et unique plaisir!

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