mardi 14 mai 2013

Le compte rendu de mon marathon.

L'heure est venue d'un petit débriefing de mon marathon de dimanche.
Tout d'abord je tiens à préciser que 48h après cette belle épreuve, je ne suis pas trop mal. Quelques courbatures mais sans plus. Si ma blessure persistante au bas ventre évolue bien, dans 15 jours je devrais reprendre du collier.

Avant le départ

Levé à 5h30 après une bonne nuit de sommeil. Un petit déjeuner classique (chocolat, yaourt, banane), détente sur le net jusque 7h et habillement. Tout avait été préparé la veille, pas de stresse.
Nico, mon cousin arrive à 7h45, à l'heure (incroyable !!) et nous prenons la direction de Visé. Sur ce marathon, il est possible d'être accompagné par un cycliste pour gérer l'intendance et prodiguer les encouragements durant les moments difficiles. On se connait bien, il sait quand j'ai besoin de lui pendant la course. C'est un avantage indéniable sur ce genre de distance. De plus, à partir du km13 (moment où les accompagnateurs "vélo" rejoignent les marathoniens), je lui cède la caméra embarquée qui me permettra de réaliser la petite vidéo jointe à ce CR.
8h40, je suis sur l'aire de départ. Tout est parfait. Météo idéale pour le marathon, à savoir : temps sec, nuages et éclaircies, 8°.

Km 0 à 10

9h00, une belle minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Boston et on lâche les fauves !
Petite boucle d'un km et passage de nouveau sur la ligne de départ. Beaucoup de spectateurs dans Visé. Surprise, Serge, dossard 222, me retrouve dans le peloton. On papote, discute de nos objectifs sur la course et faisons les premiers km ensemble. De suite, nous savons que notre allure est trop élevée. 5'15" contre 5'30"-6'00". Je ne sais pas gérer. Je décide de garder le rythme... On verra après. Sagement, Serge décroche au 7ème et me laisse partir le long de la Meuse. Je suis bien. Passage au km 10 en 53'. 4' d'avance sur le meilleur chrono envisagé.

Km 10 à 21 (semi)

La météo est toujours parfaite pour la course, j'ai de bonnes sensations. Au 13ème km, je rejoins mon cousin et lui file la gopro (caméra embarquée).
15ème, 50m de raidillon. Pas de soucis, ça tourne. Superbe paysage. Je profite. L'allure est toujours soutenue et supérieure à mes attentes.
18ème, la douleur au bas ventre ressentie ces dernières semaines semble se rappeler à mon bon souvenir. Ça reste supportable, mais ça m'inquiète. L'allure diminue légèrement et je passe à des chronos de 5'45" jusqu'au semi. Serge revient sur moi au semi et me dépose.
Passage en 1h55'. 5 minutes plus rapide que prévu.

Km 21 à 30

La partie la plus critique de ma course. La douleur s'accentue. Nous rentrons dans Maastricht. Mes chronos au km deviennent catastrophiques. Je pense même à l'abandon au 25ème. À partir de ce moment, les ravitaillements sont proposés tout les 2,5km. Je décide de marcher lors des 50m de passage à chaque ravito. Je tente de me décontracter un maximum. Le vent et la pluie font leur apparition. Je ne suis pas au top et me tracasse pour le reste mon marathon. Mon cousin le constate rapidement, m'encourage et se place devant moi de telle manière qu'il me protège des bourrasques. Curieusement, cette forte averse me remet en selle. J'adapte mon allure à 6'30-6'45. Je contrôle ma douleur un maximum. Je me focalise à ce moment sur mon objectif prévu le plus lent, soit 4h15'. Je passe au 30ème en 2h53. L'allure la plus lente prévoyait un passage à ce stade en 3h. Je reste en avance.

Km 30 à 40

Je m'accroche. Je ne me tape pas le fameux mur bien connu des marathoniens des 32 bornes. Je râle. Sans cette fichue blessure qui me ralentit, je pourrais réaliser un très bon chrono. Il faudra que je me contente d'un temps légèrement inférieur à 4h15. Vraiment dommage car je suis bien dans la tête, dans le souffle et dans les jambes. En fait, j'ai l'impression de courir avec un boulet à tirer. Grrrrrrr !
Malgré cette situation peu confortable, je me rends compte que je reprends quelques coureurs qui m'avaient dépassé lors des 10km précédents et qui, eux, prenaient le mur de plein fouet !
40ème en 3h59'. Toujours possible d'être sous les 4h15' à l'arrivée !

Les deux dernières bornes, l'arrivée !

Dernier ravito. Je me verse un gobelet d'eau sur les guiboles. Je prends mon dernier gel énergétique "overstim" hyper mentholé. Ça me fouette. Je sais que je serai sous les 4h15'. J'avance. Le meneur d'allure des 4h15 arrive, il est un petit peu en avance sur son temps. Je prends son sillage.
La dernière borne, je savoure malgré la blessure. On redescend sur Visé. J'aperçois Serge pétri de crampes. On fait les 100 derniers mètres en commun pour franchir la ligne main dans la main.
4h13'43". Un sentiment mêlé de joie et d'une toute légère déception m'envahit. On se congratule avec Serge. Alex qui avait fait le semi est là. On se salue et partage nos impressions de course. On discute encore un peu et on se sépare.
La pluie revient. Je récupère mon tshirt et ma médaille de fin de course et rejoins mon cousin à la voiture.
Mon 8ème marathon est bouclé. Étrange sensation. Je pense que malgré les circonstances, ce marathon de la Basse Meuse a été le plus "facile" de ma série. La distance ne me fait pas plus peur que ça !
En fait oui... Je prends toujours autant de PLAISIR à courir la distance reine même affaibli.

2 commentaires:

  1. Excellent CR! Et très bon vidéo! Ton attitude est super.

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  2. Super CR, super vidéo, merci a toi pour ce moment.
    Je trouve que l'on ne voit pas beaucoup la souffrance sur les images car si tu en as bavé,je te jure que moi aussi.

    Bonne récup. et au plaisir de partager d'autres kilomètres moins douloureux ensemble.

    Serge

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