jeudi 27 février 2014

L'alpharunning de Bernard : en running ou dans la vie, il n'abdique jamais !

Lorsque j'ai demandé à Bernard de me proposer son AlphaRunning, je savais que je ne serais pas déçu ! Le billet que je vous présente donc aujourd'hui est bien plus long qu'à l'habitude mais pas ennuyant une seule seconde. Prenez 10 minutes de votre temps pour découvrir ce personnage entier, râleur et attachant de nos pelotons... Vous ne le regretterez pas ! Et si vous le croisez prochainement, n'hésitez pas à le saluer... Mais attention, en lui parlant course à pied, vous n'êtes pas sorti de l'auberge !

53 ans– Marié, père de deux filles, Valérie et Leslie (31 et 25 ans) et papy de deux p’tits fils Loïck 3,5 ans et Axel 16 mois. Toutes ces infos ne me rajeunissent pas mais peu importe, je suis très fier d’avoir réussi le pari de créer une bien belle famille très soudée.
Professionnellement, je suis commissaire à la police locale de HUY où je dirige la brigade judiciaire. Accessoirement, je suis aussi employé à l’académie de police de la province de Liège en qualité de chargé de cours. 
Partager mon expérience est, pour moi, une richesse de vie. Cela me permet de rester jeune (dans la tête) au contact des nouvelles générations.
La jeunesse m’oblige à évoluer avec l’air du temps en suscitant très souvent des remises en question voire des adaptations.

Le contexte :

Christian est un ami et un compagnon de course depuis des années. 
Ce 18 février lorsque je lis sa demande d’écrire mon Alpharunning, destiné à être publié sur son blog, dont je suis l’un des plus fidèles lecteurs, je ne puis que répondre favorablement. 
Comment pourrait-on refuser une telle demande à notre baroudeur toujours prêt à rendre service

A comme André :

Cette première lettre de l’alphabet s’impose comme une évidence à mon ami André qui est un compagnon de course depuis mes débuts, il y a plus de 20 ans ! 
Outre le fait qu’il était le type même du parfait joggeur-loisir, André s’est aussi montré un organisateur hors pair d’épreuves magnifiques qu’il a fait naître dans le Condroz.
 Le jogging de Modave c’est lui, le jogging de Rausa c’est lui, le jogging Des Gottes c’est encore lui !
Malheureusement, il y a 4 ans, mon ami c’est vu frappé par la terrible maladie de Charcot (dégénérescence musculaire) qui l’a éloigné définitivement de la course à pied.
 Mais ça c’était sans compter sur l’esprit solidaire des runners qui ont tout mis en œuvre pour lui faire revivre le plaisir de se retrouver, à nouveau, au cœur même des pelotons grâce à un curieux matériel adapté à son handicap et qui se nomme « Joëlette ».

Quel bonheur !



B comme Berloz :

Il s’agit là d’un beau petit village Hesbignon voisin de Waremme qui m’a vu naître et grandir. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 25 ans avant d’immigrer vers le Condroz pour des raisons professionnelles.
 A l’époque, je ne pratiquais pas du tout la course à pied, je détestais même ce sport !!! 
Néanmoins, je pratiquais tout de même intensivement une activité physique à un très bon niveau. La natation était presqu’une religion où je me suis de nombreuses fois distingué en montant sur la première marche de podiums régionaux.

C comme Convivialité :

Pour ceux qui m’ont déjà côtoyé sans faire l’effort d’essayer de me connaître, la lettre « C » s’imposerait plutôt comme COMPETITEUR et c’est vrai que j’aime me battre pour m’améliorer, pour grappiller quelques précieuses secondes, quelques places. Néanmoins, le plus important pour moi et donc le plus grand plaisir que j’éprouve dans la course à pied est la CONVIVIALITE qu’il règne dans ce sport. 
Je combats férocement tout comportement contraire, de type égocentrique par exemple.



D comme Détermination :

Je suis effectivement très exigeant avec moi-même. J’ai parfois peur de me fixer des objectifs tant je vais tout donner pour y arriver et ce, parfois même au détriment de ma santé. 
Abdiquer ne fait pas partie de mon vocabulaire sportif.

E comme Encore :

Courir, j’espère ENCORE pouvoir le faire longtemps malgré mon âge qui avance bien vite.
 ENCORE s’impose aussi dans mon vocabulaire de joggeur par le fait que je ne me lasse pas de courir, je n’en ai jamais assez, je n’ai pas de limite ! Sauf, celles que mon corps m’impose.
 Il paraît que c’est une grave maladie appelée bigorexie mais je m’en fiche, je n’ai nullement l’intention de tenter de me soigner. Je vis très bien avec !

F comme Famille :

C’est sans aucun doute la première valeur qui me caractérise. La famille compte plus que tout à mes yeux. 
Mes deux filles (qui s’adonnent aussi au jogging) représentent les prunelles de mes yeux. Que dire aussi de mes deux petits fils qui m’ont élevé au rang de grand père ? Et de mon épouse qui accepte sans compromis que je m’adonne ainsi à ma passion ?

G comme Gagner :

Durant plus de 20 ans, j’ai pratiqué la CàP sans jamais pouvoir m’offrir un podium général ni même un podium de catégorie. C’est dire si ma motivation va bien au-delà de la compétition sinon il y a belle lurette que j’aurais arrêté de courir après rien !
2012 fut pourtant une saison incroyable durant laquelle j’ai cumulé 56 courses avec plusieurs podiums de catégorie ainsi que le luxe de pouvoir m’offrir la victoire finale V2 au challenge « Conduzien » ainsi qu’au challenge « L’Avenir Huy-Waremme », une 5eme place au challenge « Hesbignon » et même une victoire de course au jogging de Pleinevaux.

H comme Hesbignon :

J’ai toujours beaucoup affectionné le challenge Hesbignon, non pas pour les courses aux tracés parfois lassant avec ses interminables lignes droites balayées par le vent mais, pour le plaisir de revenir régulièrement courir dans la région de ma jeunesse et d’y retrouver des amis d’enfance.
Mes inscriptions aux courses régionales ont, jusqu’à présent, été partager entre le challenge Hesbignon et le challenge Condruzien. 
2014 sera par contre tout autre avec une inscription au challenge « Cours La Province » qui va m’obliger à découvrir d’autres horizons et d’autres défis.


I comme insupportable :

Je peux me montrer insupportable voire imbuvable lorsque je suis contrarié et convaincu d’avoir raison. Nombreuses sont malheureusement les personnes qui ont fait les frais de ce trait de caractère qu’il m’est impossible de corriger. Pourtant je m’y attache croyez-moi !



J comme « Je cours pour ma forme » :

Comme je l’ai exprimé pour ma vie professionnelle, je retire beaucoup de satisfaction à transmettre mon expérience.
Je connaissais très bien le concept JCPMF et je trouvais dommage que cela n’existait pas à Modave (où je réside) alors qu’il avait été développé dans bon nombre de communes avoisinantes. 
En 2013, J’ai lancé l’idée aux autorités communales qui se sont montrées enthousiasmées par la mise en œuvre du projet. 
Sitôt dit, sitôt fait, j’ai embarqué ma fille (qui partage la même passion) avec moi pour encadrer le groupe que nous allions former en développant, dans un premier temps, uniquement le niveau 1. 
C'est-à-dire destiné à des non, voire des peu sportifs et les amener progressivement à la pratique du jogging loisir avec pour objectif d’être capable de boucler un parcours de 5 kms. 
Cette session de printemps s’est terminée avec la grande satisfaction d’avoir vu évoluer les participants au fil des semaines.
Leur motivation, leur détermination et les résultats obtenus sont pour moi une réelle fierté. 
En 2012 j’ai été fier de mes résultats sportifs mais cela n’est pas comparable avec le sentiment de bonheur qu’éprouvent mes bébés joggeurs (comme je les appelle) et qu’ils me transmettent.
A la session d’automne deux niveaux ont été mis sur pied (0-5km) et (5-10km) durant lesquels nous avons pu compter 122 adhérents au concept. Un miracle pour notre petite commune. 
Et maintenant, pour la session printemps 2014 nous allons encore étendre nos activités par l’ajout d’un niveau 10+ (loisir) et 10+ (perfectionnement)
Rendez-vous ce 11 mars à 19 hrs au hall des sports de Vierset pour notre séance d’information.

K comme Kilos :

Ce n’est pas très original mais si je me suis mis à la CàP en 1990, c’était uniquement pour perdre un peu de poids accumulés durant ma longue formation d’officier de police durant laquelle l’activité sportive était devenue impossible pour moi. 
En quelques mois, le jogging associé à un rééquilibrage alimentaire, m’a fait perdre quelques 20 KILOS. J’avais, à l’époque, 28 ans et à l’heure où j’écris ces lignes mon poids reste stable.


L comme Loisir :

Jusqu’à l’année dernière j’ai pratiqué le jogging pour moi, pour mon plaisir, pour mon entretien physique et mental et aussi, faut-il l’avouer, avec un p’tit esprit de compétition. 
Je n’ai jamais été un grand champion mais je me suis tout de même toujours bien débrouillé dans les challenges régionaux en me classant régulièrement dans les 20 voire 10 premiers des pelotons. Maintenant, j’ai décidé que je passais uniquement à la pratique de la course à pied en mode LOISIR.

M comme Marathon :

Durant toute ma « carrière » sportive je n’ai jamais participé qu’à un seul marathon, celui de HUY dans les années 90. A l’époque, je l’avais bouclé en 3h15 sans préparation spécifique et j’ai souvenance qu’il m’avait paru interminable. 
Depuis j’ai alterné des courses plus dynamiques oscillant entre 10 et 21 kms.
 2014 sera un virage à 180° puisque grâce à mon inscription au challenge « Cours La Province » je vais devoir m’élancer sur des marathons dont le premier sera celui de Visé le 11 mai prochain.


N comme Nature :

C’est un don de Dieu qu’il faut savoir respecter, apprécier et savourer sans retenue. 
J’ai la chance d’habiter dans l’une des plus belles régions Condruzienne. 
Quand vous traversez la Meuse en provenance de la Hesbaye, Modave est le premier plus beau village bien typé que vous puissiez trouver. Si vous en doutez, je vous invite à quitter les grands axes pour venir découvrir ses richesses et ses balades arborées ou campagnardes. Après, vous n’aurez plus qu’une seule envie …venir y vivre pour y gambader !


O comme Objectifs :

Courir pour rien, sans objectif, sans une carotte cela m’est impossible. C’est pour cette raison que je m’inscrits à des courses, que je participe à des challenges.
 Cela me permet de me créer des défis diverses tels-que améliorer ma vitesse, être bien classé dans ma catégorie, être au départ de toutes les courses de tel ou de tel challenge, aider un poulain à bien gérer sa course … etc.
 Même pour mes entrainements, il me faut imaginer un objectif qui peut parfois être aussi futile que de prévoir de passer devant chez Tartempion, de tracer les limites de ma commune, de rentrer à la maison au départ de mon boulot, de gravir une côte, d’accompagner mes filles ou des copains d’entrainement.
 La carotte n’est-elle pas ce qui fait avancer le baudet ? …. Si ça doit être ça !

P comme Photographes :

Une grande nouveauté est apparue depuis quelques années, le partage des passions pour le plus grand plaisir de tous.
 Comment ne pas évoquer nos fidèles photographes qui immortalisent nos efforts grâce à leur talent et qui mettent à disposition gratuitement tous leurs beaux clichés sur les réseaux sociaux ?
 Il est bien loin le temps où un photographe proposait (parfois) à la vente quelques photos prises en argentique.
 Citons à titre d’exemple, le maître incontesté de la discipline, connu de tous les joggeurs, notre ami Jo Defrère qui nous vient discrètement de Louvain-La-Neuve chaque WE avec sa grosse moto (sa première passion). 
Sans bien sûr oublier les autres tels que Louis Maréchal, Mw Bigdil, Carine Heyne pour ne citer que ceux là. Un tout tout grand MERCI.




Q comme Qualité:

J’ai commencé à courir pour perdre du poids, ça je l’ai déjà dit. Mais pourquoi continuer à cette intensité ? 
C’est simple, la course à pied fait maintenant partie intégrante de ma vie, elle m’en garanti la qualité tant physique que mentale, c’est mon équilibre.
 Récemment j’ai entendu dire aux informations qu’une étude avait démontré que la pratique d’un sport d’endurance pouvait remplacer avantageusement les antidépresseurs. On pourrait même en envisager la prescription médicale. 
Je m’inscrits totalement dans cette lignée : 
Si je suis las, je vais courir. Si je suis morose, je vais courir. Si je suis tracassé, je vais courir. Si je ne trouve pas de solution à mon problème, je vais courir. Si je suis angoissé, je vais courir. Si je suis déprimé, je vais courir. Si je suis triste, je vais courir. Si …. La liste pourrait encore être bien longue et donc vous aurez compris que si je ne sais plus courir, je ne vais plus bien ! 



R comme Râleur :

Là, oui, je le suis, je le sais et j’assume ! Mon tempérament entier m’interdit de me taire. 
Tout qui me fréquente voire me lit sur les réseaux sociaux le savent... Je suis quelqu’un qui dit ce qu’il pense sans détour. 
J’ai la critique facile tant positive que négative et je peine à y mettre les formes pour amortir le choc auprès de celui qui la reçoit. 
Parfois embêtant, parfois regrettable mais jamais méchant – Excusez-moi svp !

S comme SYMPATHIQUE :

Pour un peu tempérer le trait de caractère énoncé au point précédent, je vais tenter une question à laquelle j’espère nombreux joggeurs adhèreront. Suis-je perçu comme quelqu’un de sympathique dans le monde des runners ? J’ose penser que oui ? 
C’est en tout cas l’image que j’en ai au vu du nombre d’approches amicales que je reçois à mon arrivée sur les courses tant de la part des élites que des moins affûtés. 
J’ose à penser que je ne suis pas perçu comme quelqu’un qui se prend le gros cou en toisant les autres. 
Ce sentiment est évidement subjectif et il vous appartient de le confirmer ou non ! 



T comme TRAIL :

J’en parle depuis longtemps, l’envie d’aller barouder sur des parcours natures plus longs avec de beaux dénivelés me taraude depuis longtemps.
Toutefois quand on est du genre conservateur, il n’est pas facile d’abandonner une orientation prise. 
C’est ainsi que de saisons en saisons, je me suis enfermé dans des challenges que je connaissais par cœur en me privant de la possibilité de laisser de la place pour la découverte d’autre chose. 
Cette année, c’est fait, je me suis forcé à l’ouverture et c’est parti pour tenter l’aventure. 
Mon premier vrai trail se déroulera donc samedi premier mars à Hamoir où je prendrai le départ du « trail de l’Ourthe ». 
J’espère en revenir séduit au point de vouloir renouveler régulièrement l’expérience. 



U comme UNIFORME :

Mon métier se caractérise par l’uniforme.
En effet, si je vous dis que je suis policier, vous m’imaginer avec une chemise bleue, des insignes, un pantalon foncé, une tête patibulaire prête à vous verbaliser sans aucun scrupule !
Mon hobby se caractérise par un t-shirt flash, un dossard, un p’tit short et une tête réjouie à l’idée de vous brûler la politesse sur la ligne d’arrivée. 
Que j’adore mon uniforme de joggeur, l’autre n’étant qu’un moyen de gagner ma vie. Faut bien travailler non ? 



V comme VIDÉO :

J’ai hésité entre placer ce commentaire à la lettre T comme Télédog ou à la lettre V comme vidéo. Comme le T est pris, je le place donc ici. 
En effet, je ne voudrais pas écrire cet alphaRunning sans parler de mon ami Christian qui excelle dans la présentation de magnifiques vidéos qu’il monte au départ de sa caméra embarquée pour le plus grand plaisir des coureurs.
 Les belles séquences que vous pouvez retrouver sur son blog
(monplaisirdecourir.blogspot.be) viennent compléter ,de bien magistrale façon, les albums photos diffusés par nos fidèles photographes présents le long de nos joggings régionaux. Que de beaux souvenirs pour nos vieux jours ! MERCI



W comme WINNER :

Je n’en suis pas un mais je suis très admiratif de ceux qui ont un potentiel et une âme de Winner. 
Dans mon sport je côtoie une bien belle jeunesse qui me permet de relativiser très fort ce que je peux parfois (souvent) vivre au travers de ma vie professionnelle.
 En ma qualité de père de famille, pratiquer intensivement la course à pied a été, j’en suis sûr, un exemple insidieux qui a guidé mes filles et leurs propres choix vers le même épanouissement. 
A ce titre, je suis un Winner puisque nous partageons la même passion en famille

X comme XL :

C’est la taille de mes t-shirt de running. 
Certes, ils sont un peu trop larges mais j’aime être à l’aise. Je déteste me mouler le corps pour tenter de mettre en évidence mes pectoraux et mes abdominaux qui restent aux abonnés absents !



Y comme Y vais ou y vais pas ? :

Les rares fois où je me pose cette question c’est quand il pleut à verse avant de démarrer. 
Courir par temps de pluie ne me dérange pas, je dirais même que j’apprécie quand il s’agit d’une petite pluie fine bien rafraichissante. 
Par contre, démarrer après avoir jeté un œil par la fenêtre et avoir pris conscience que si je me lance, je vais être rincé dès les premiers mètres parcourus, est en général l’élément principal qui peut me faire renoncer à une sortie programmée.
Toutefois, il suffi d’une petite éclaircie et me voilà parti quitte à recevoir la douche froide sur la tronche après quelques kms. Ca, ça ne me dérange pas ! C’est juste au démarrage que la pluie peut me faire douter.



Z comme Zen :

Ah la zen attitude !!! Ce bonheur ressenti lorsque je m’évade au beau milieu de ma région arborée pour laisser s’évader mon esprit au gré de ses envies. 
Un sentiment intense, incomparable et certainement incompris par grand nombre de personnes qui ne pratique pas mon sport. Vous êtes dubitatif ? Essayez doucement, progressivement, sans douleur et je suis sûr que, comme moi, vous allez devenir accro. 


Allez, à bientôt, me voilà au bout de mon alphaRunning élaboré sur base de l’humeur du jour

1 commentaire:

Un petit commentaire est toujours le bienvenu ! Suggestions, remarques, conseils... je suis preneur ! Pas de timidité entre nous !