lundi 9 février 2015

Le maître du littoral !


Et voilà, à l'heure où j'écris ces quelques lignes je suis dans le train qui me ramène d'Ostende à la maison. J'ai passé là un weekend à la fois de réflexion, d'introspection et, c'est surtout le propos de ce blog, de running. 
Si ce n'est que cela m'a fait du bien, que j'en avais besoin et que j'aime ces moments de solitude, je ne m'étendrai pas davantage sur l'aspect personnel de mon escapade. 
Venons-en donc au côté sportif de mon séjour. Mon intention était d'y courir deux fois 15 à 20km en endurance sur la plage et la digue. 
Arrivé en milieu d'après-midi, j'ai rapidement pris possession de mon très bel appartement réservé à petit prix via le syndicat auquel je suis affilié. Merci la Cgslb ! D'un point de vue logistique, je serai dans de bonnes conditions. 
Ensuite une longue marche d'une heure trente pour me rendre à l'Albertstadium et y acheter une place pour le match de football du Kv Ostende dont je suis supporter. Mon originalité n'a pas de limites ! Pas de chance, c'était déjà complet ! 
Petite soirée calme et dodo pas trop tard pour être en forme le samedi matin
C'est donc vers 9h30, après un bon petit déjeuner et une bonne douche que j'ai pris la direction de la plage située à moins de 100m de l'appartement. Il fait froid et le vent, que j'aurai dans le dos, souffle violemment. J'ai opté pour mes nouvelles chaussures Kiprun LD tracées pour le marathon. Bon choix, en cette période, le sable est relativement compact partout. Tout de suite, je suis bien. Le vent me porte. Les 2° Celsius sont supportables même si je sais que le retour sera moins rigolo avec cette brise. Mon esprit très vite s'évade. Marvin Gaye (qui d'autre à Ostende !?) me caresse les tympans. Je suis heureux. Euphorique. Puis, après 3 ou 4 kilomètres, la tuile. En descendant un des nombreux brise-lames qui se trouvent sur mon parcours, la contracture que je pensais soignée au niveau du mollet gauche se rappelle à mon bon souvenir. Crotte ! Ça recommence... Je m'en fiche, je continue. Je ralenti l'allure et poursuis mon chemin. Le soleil est bien présent. Courir la plage en hiver est très particulier. Il n'y a quasi personne. Je suis le maître du littoral. Je ne ressens que très peu la douleur. Pourtant elle est là. Comme prévu, le retour sera compliqué par l'énergique poussée éolienne que je me prends pleine face. Toutefois, je ne la maudits pas, trop content d'être là. Je bouclerai finalement 16km dans un aller-retour Ostende Middelkerke en 1h45' environ. 
Après la douche, mon mollet est très dur et douloureux. Pas certain qui je puisse remettre cela demain. Au pire, je marcherai.


De fait, après un samedi à m'être promené et donc laissé peu reposé mon mollet, le dimanche matin avant de démarrer pour ma seconde sortie programmée, le mal était trop présent. Je ne prends pas (trop) le risque et décide de partir pour deux heures de marche rapide, style marche nordique. Si j'avais su, j'aurais pris mes bâtons ! Après 2 à 300m hésitants et même boitillants, la machine s'est mise en route. Mieux, plus je progressais, mieux je me sentais. L'envie de trottiner me gagnait mais aussitôt le tiraillement me ramenait à la raison. J'alignerai un peu plus de 12 bornes en 2h. Pas mal. C'est ma fameuse allure "trail" de 6km/h. Dans ces conditions, j'ai de quoi m'en satisfaire. Le plus surprenant, alors que je croyais aggraver ma blessure, c'est que celle-ci semble s'atténuer. Au moment où je vous raconte mes aventures, je ne boîte plus mais je ne peux pas courir non plus. Je devrais toutefois pouvoir m'aligner dimanche prochain sur le trail "des Z'amoureux" (30km). Enfin on verra comment ça va évoluer.
Pour conclure, que retenir de ce we ? Tout d'abord que mon endurance est bonne. Dans des circonstances pas très optimales, j'ai pourtant l'impression de pouvoir encore tenir pas mal de kilomètres ainsi. De bons augures. 
Ma motivation est forte aussi. Même si je ne cherche pas le chrono mais plutôt à aller au bout des distances, des objectifs que je me suis fixé dans les allures modestes que j'ai déterminées.
Enfin, et c'est le plus important : quel Plaisir, j'ai à courir ! Comme je me sens bien quand je cours ! Libre, libéré (non... Pas comme la Reine des neiges 😊). La certitude que ces efforts sont vitaux à mon équilibre est évidente. Ça me vide la tête et me procure des sensations de bien-être que je ne trouve que dans ce sport. Ce que j'appelle mes instants de "planitude". Pour sûr, on me reverra bien vite à Ostende ! 



1 commentaire:

  1. J'espère que ce n'est pas trop grave et que tu pourras courir ce dimanche.

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