vendredi 1 novembre 2013

Une triste nouvelle à l'arrivée.

C'est donc ce jeudi en soirée que se déroulait le Trail d'Halloween dans le petit village de Vierset. Je m'y suis rendu avec Fabien, lequel bosse dans la même entreprise que votre serviteur. 18h25, nous sommes sur place, pas grand monde. Extra... on récupère nos dossards rapidement et faisons la causette avec Vincent, lui aussi arrivé assez tôt.
18h45, on se prépare et regagnons la salle 10 grosses minutes après. Là, c'est le rush... Une longue file se forme aux inscriptions. On salue Freddy avec qui nous plaisantons et retrouvons Nico, mon cousin qui s'aligne sur le 19km également.
Même si l'ambiance reste "bon enfant", certains commencent à s'énerver... On commence à entendre : "on va partir en retard... L'organisation est dépassée"... Et patati, et patata... Je m'en amuse... L'Esprit trail n'est pas encré en tous... 30' de retard... On a bien le temps pour en baver !
Finalement c'est vers 20h, que nous écoutons le briefing plein d'humour de l'organisateur... J'aime beaucoup l'originalité du discours.
20h02... On nous libère... Les 8 et 19km partent simultanément. Je suis en queue de peloton... Je veux faire la course en finisher, bien cool sans "trop" souffrir. Mon application "runmeter" ne se déclenche pas... Pas grave, je lance ma bonne vieille montre chrono. Fabien et Nico m'annoncent qu'ils resteront avec moi... La rigolade et la bonne humeur risquent de ne pas nous quitter. Seul dans le peloton à m'en être équipé, j'ai mes bâtons de marche nordique, ce qui suscite curiosité voir même un peu de raillerie dans le chef de quelques uns de mes petits camarades. Plus loin, d'autres m'envieront bien vite de les avoir pris.
Le 1er km se fait en descente, sur bitume... ça part comme sur un jogging... ça sent l'inexpérience, la petite distance a attiré pas mal d'habitué(e)s aux joggings qui veulent se frotter à cette discipline particulière qu'est le trail. Plus encore lorsqu'il se court de nuit.
Les premiers sentiers gras et glissants se présentent à nous. 3km de montagnes russes où dans le faisceau de ma frontale, je peux constater que les foulées sont hésitantes. Quelques chevilles se tordent devant moi... C'est le métier qui rentre ! Fabien se prend une gamelle sans gravité, nous nous faufilons, remontons peu à peu pour arriver à la bifurcation séparant la petite de la grande course.

À ce moment, c'est étrange. On se retrouve seuls. Personne devant, personne derrière. Nous sommes partis tranquillement, mais l'allure nous semble "pas mal". Sommes-nous derniers !? On en rigole.
Long plateau, vent dans le dos. Avec Nico, nous sommes de la région et on commence à reconnaître les lieux. S'annonce une longue descente au bout de laquelle on devine que les organisateurs nous feront grimper le "Thier Peket", une longue montée au pourcentage progressivement plus relevé. Bon sang, comme j'ai bien fait de prendre mes bâtons ! Mon (sur)poids m'handicape dans les côtes et je décroche un peu de mes deux compagnons de route. Aimablement, ils m'attendront sur le sommet.
Nous sommes à présent sur les hauteurs de Huy. On descend le "mur de Huy" (bien connu des cyclistes de la "''Flèche Wallonne") en empruntant un petit chemin mêlant racines et grosses pierres. Nico ne cesse de nous faire rire de ses facéties. On sort du sentier pour regagner le macadam et remonter le fameux mur. On entend des sirènes d'ambulances, nous sommes au dessus de l'hôpital. On s'interroge : "est-ce un participant ?". Après les pourcentages les plus élevés, nouveau chemin où je perds du terrain.
On sort du petit bois, 12ème km le ravito. Là, on nous demande d'être bien prudent. C'est bien un accident en lien avec le trail qui s'est produit. Une dame aurait été renversée mais on n'en saura pas plus.
Nous repartons un peu perturbés par cette annonce. Descente vertigineuse par le "chemin des gabelles", lui-même terminé en escaliers escarpés. On passe de 200m de dénivelé à 75m en à peine 500m de course !
Un répit nous est alors offert jusque là montée suivante répondant au nom approprié de .... "La salope" ! Un km épouvantablement vertical dans lequel même les premiers ne peuvent pas courir ! Je perds le contact, ne relève pas la tête pour tenter d'apercevoir la fin de ce monstre et tente de garder une marche efficace. Je me surprends. Pas trop mal finalement ! On n'a pas repris de coureur mais on n'a pas été dépassé. On doit vraiment être les derniers.
Sur le dessus, je dis à mes camarades de me laisser et de prendre leurs propres rythmes. Je suis seul. Il doit rester 5 bornes. Je me ravitaille, garde un tempo acceptable pour moi. Je suis bien et je m'amuse.

Après quelques minutes de solitude, j'aperçois 2 coureurs. Je me dis que Nico et Fabien ont décidé de m'attendre. En m'approchant, je constate que ce n'est pas eux. Les deux participants rattrapés découvrent le trail et sont dans le rouge. On discute un peu. Je les abandonne... Je ne serai donc pas dernier !!
Nouvelle longue descente. Des gyrophares bleus clignotent dans la vallée. On doit traverser une route relativement dangereuse. On m'invite à rester vigilant et je devine que c'est ici que s'est produit l'accident.
L'arrivée n'est plus très éloignée. Une dernière montée asphaltée, longue d'un km s'offre aux participants. À son pied, je reprends un trailler. Il m'aurait fallu 10km de plus... j'aurais pu en dépasser encore quelques uns.
Je termine en 2h47' et des poussières, en finisher avec minimum 3 gars derrière moi. Je retrouve Fabien et Nico qui m'ont devancé d'une dizaine de minutes. L'ambiance n'est pas très festive. On nous apprend la gravité de l'accident survenu. Une participante est à l'hôpital dans un état critique renversée à l'endroit où j'avais vu les lampes bleues.
On perçoit de la tristesse et de l'incompréhension sur l'aire d'arrivée. Douche, petits verres et discussions où l'on refait la course termineront notre soirée. Le cœur n'est pas à la fête. Pas de remise de prix, pas de classement. Décision bien adaptée aux circonstances.
Mon bilan personnel sur cette épreuve est très positif. Je termine assez frais ces 19km bien relevés. J'avais les jambes pour en faire 10 ou 15 de plus sur la même allure. Mon équipement et mes ravitos étaient parfaits.
Seul bémol bien anecdotique face au dramatique accident survenu, j'ai perdu ma frontale ! Je suis cuit pour en acheter une neuve !
Voilà... Un compte rendu bien long (une fois n'est pas coutume)... Mais il fallait bien çà pour partager avec vous le Plaisir (un peu terni) que j'ai ressenti sur ce trail.

3 commentaires:

  1. Beau long CR et très belle course comme tu en as le secret ! Alors de nuit, à faire et refaire ??? Ah oui, j'espère que tu as paumé ta frontale dans la buvette, pas dans les bois ;)

    ( Espérons que cet accident ne se reproduise pas et que la victime ne souffre pas trop :/ )

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    1. Où veux-tu que je la perde d'autre qu'à la buvette !? 😜. À refaire bien entendu et toujours en mode finisher. L'ambiance de nuit, quand tu te retrouves isolé... Extra ! Prochaine à Burdinne dès le 15/11 où tu seras également d'ailleurs. Je partage ton sentiment pour la pauvre accidentée.

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  2. Beau CR ! J'ai failli m'inscrire à cette course mais je suis finalement allé me perdre à Sclessin pour voir un match pourri. Par contre je suis inscrit le 15, ce sera mon premier trail, j''espère ne pas trop souffrir et gérer cette course. Au plaisir de vous y rencontrer.

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